Gestion de trésorerie : quels indicateurs financiers prendre en compte ?

SOMMAIRE

Une bonne gestion de trésorerie est une condition sine qua non pour le développement d’une entreprise, quel que soit son chiffre d’affaires. À l’heure où il est difficile pour beaucoup de dirigeants de se projeter sur leurs finances, il devient plus que nécessaire de surveiller, d’analyser et d’anticiper les flux financiers au sein de son entreprise. Pour ça, nous verrons qu’il est nécessaire de mettre en place un reporting financier. Nous aborderons ensuite les indicateurs financiers les plus importants pour gérer une trésorerie avant de s’intéresser aux outils qui peuvent permettre d’automatiser certaines données.

 

L’intérêt de mettre en place un reporting financier

 

Plutôt que d’analyser les éléments financiers indépendamment les uns des autres, la mise en place d’un reporting financier global s’avère un excellent outil de pilotage pour une entreprise. L’intérêt du tableau de bord financier est pluriel :

  • vue d’ensemble sur toutes les entrées et les sorties de la trésorerie ;
  • analyse comparative des données financières d’un mois à l’autre (d’une année à l’autre) ;
  • extraction des principaux KPI à considérer pour surveiller la santé financière de l’entreprise.

Le reporting financier revêt plusieurs formes possibles, le principal étant que les données financières intégrées soient bien exploitées. Pour ça, vous aurez certainement besoin d’un expert-comptable spécialisé dans l’analyse des flux de trésorerie.

 

Les indicateurs financiers clés

 

En réalité, il existe énormément d’indicateurs financiers à considérer pour une bonne gestion de trésorerie. Mais tous ne sont pas à apprécier de la même manière. Concentrons-nous sur les plus importants.

 

Le chiffre d’affaires

Le plus connu de tous : le chiffre d’affaires (CA). Bien entendu, une entreprise ne peut pas être pérenne si elle ne génère pas de CA. Le chiffre d’affaires correspond à toutes les entrées financières pour lesquelles il y a eu vente d’un service ou d’un produit. L’erreur à ne pas commettre est de s’intéresser au CA TTC et non HT. D’autant plus si votre TVA est annualisée. Considérez bien le montant HT de votre chiffre d’affaires pour avoir une idée plus précise de ce que votre entreprise a véritablement généré.

 

La marge brute

Si le chiffre d’affaires permet une vision macro de vos entrées financières, la marge brute est en réalité plus précise sur ce que ça vous rapporte. Elle consiste à faire la différence entre le montant réel brut que vous avez encaissé en chiffre d’affaires et le coût de revient pour l’obtenir (matière, production, temps passé…). Déterminer son montant permet d’avoir une idée plus précise de la rentabilité de votre activité et donc du développement potentiel de votre trésorerie.

 

L’EBE (Excédent Brut d’Exploitation)

L’EBE, pour Excédent Brut d’Exploitation, est un autre indicateur financier qui donne une vision encore plus claire de votre santé financière. Il consiste à imputer à votre marge brute toutes les taxes et salaires que vous devez sortir de votre trésorerie. En soustrayant ces charges sociales et fiscales, vous obtenez une idée de ce qu’il vous reste en trésorerie chaque mois, par exemple.

 

Le BFR (Besoin en Fonds de Roulement)

En ayant connaissance de votre chiffre d’affaires et de ses prévisions, en maîtrisant votre marge brute globale et surtout, en ayant une vision précise de vos charges fixes et variables, vous pouvez définir votre BFR (Besoin en Fonds de Roulement). Il consiste à définir le solde qui doit systématiquement être disponible dans votre trésorerie pour assumer le décalage entre le moyen où vous produisez (fabrication de produits, heures consacrées à votre service) et le moment où vous facturez (et encaissez). Cet indicateur financier est déterminant pour vous assurer d’être toujours « dans le positif ».

 

La CAF (Capacité d’autofinancement)

La capacité d’autofinancement est l’indicateur financier par excellence pour mesurer la santé financière de votre entreprise. Il correspond aux finances supplémentaires générées en plus de tous les décaissements de votre trésorerie liés à vos coûts de revient, votre fiscalité et vos charges. Plus vous augmenter votre CAF, mieux votre entreprise pourra se développer. Une CAF qui augmente est forcément le signe d’une trésorerie bien gérée !

 

Quels outils pour gérer votre trésorerie ?

 

Avec cette liste pourtant non-exhaustive de KPI financiers, vous l’aurez compris : il est obligatoire d’avoir un œil sur votre trésorerie. Pourtant, ce n’est pas toujours simple, y compris si vous vous entourez de compétences spécifiques (expert-comptable, DAF externe…). Pour faciliter les échanges et les interprétations des données financières, de nombreux outils ont pénétré le marché. C’est notamment le cas d’un Pennylane et d’un Fygr par exemple. Ces outils permettent d’automatiser les mises à jour des flux financiers en plus de vous proposer des solutions de lecture intuitives (dashboards, graphiques…). Nous vous invitons fortement à vous y intéresser, car il s’agit certainement de l’avenir de la gestion d’une trésorerie !