Les différences entre travailleur indépendant et auto-entrepreneur ne sont pas toujours clairement définies et la confusion est fréquente. Quelle est la bonne appellation à utiliser pour mon activité ? Quel est le meilleur choix d’un point de vue administratif ou financier ? Voici quelques éléments de réponse :
Le statut de travailleur indépendant
Un travailleur indépendant, aussi appelé « freelancer », est un professionnel indépendant qui propose ses services sous forme de prestations. Un freelancer peut :
Être auto-entrepreneur et donc disposer d’un régime simplifié
Être entrepreneur individuel au régime normal. EURL
Créer sa propre société unipersonnelle. SASU
Un freelance peut donc être un auto-entrepreneur, mais pas nécessairement. Dans la plupart des cas, il alterne entre statut de freelance, CDD ou autres contrats.
Le statut d’auto-entrepreneur
Le statut d’auto-entrepreneur est un régime fiscal et social. En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes le dirigeant de votre micro-entreprise et disposez de diverses options.
En adhérant à ce régime, l’auto-entrepreneur règle ses charges sociales sur la base d’un pourcentage de son chiffre d’affaires. Son impôt sur le revenu est, lui aussi, basé sur un pourcentage de son C.A.
Quelles sont les différences concrètes entre un travailleur indépendant et un auto-entrepreneur ?
On compte quatre différences majeures entre ces statuts.
La première est la possibilité qu’a un auto-entrepreneur de cumuler un emploi en plus de l’activité de sa micro-entreprise, ce qui n’est pas toujours le cas pour les autres travailleurs indépendants.
Ils ont également la possibilité de ne pas s’acquitter de la TVA auprès de ses fournisseurs et de ne pas la facturer à ses clients. Le plafond de CA pour pouvoir bénéficier de cette exemption est de 33 200€ pour les activités de service ou 82 800€ pour l’achat et la vente de biens.
Le paiement des charges et les cotisations sont simplifiées. Une déclaration de CA à l’URSSAF suffit pour être en règle.
Les auto-entrepreneurs peuvent rendre leurs biens fonciers insaisissables mais la séparation n’est pas automatique contrairement aux EURL par exemple.
Enfin, l’auto-entrepreneur est plafonné à un chiffre d’affaires de 70 000€ par an pour les activités de service (ou 170 000€ pour les activités commerciales) alors que les autres régimes indépendants ne sont pas concernés par ce plafond.
Il est souvent conseillé de commencer son activité en tant qu’auto-entrepreneur puis de basculer, si besoin est, sur un autre régime afin d’outrepasser le plafond de CA annuel.